Le spectacle Suzy Storck évoque les pressions physiques et mentales subies par les femmes et l’intégration inconsciente des discours du patriarcat. Acculée par le devoir conjugal idéalisé que le monde, son compagnon, sa mère lui imposent. Suzy se retrouve prise dans l’étau social qui la pousse à mettre au monde, malgré elle, trois enfants. Dans la prison mentale des taches ménagères et maternelles, Suzy se désincarne et étouffe – jusqu’à commettre l’irréparable. Le spectacle a été représenté en salle Kantor à trois reprises au mois de février 2020. Il a été mis en scène par Jeanne Dura à partir d’une œuvre écrite par Magali Mougel.

« Et tout lui revient / comme on exhume un corps / comme on déterre une
histoire : / son incapacité à ne pas avoir réussi à affirmer de façon suffisamment
vindicative qu’elle désirait refuser certaines obligations personnelles et physiques
aussi bien qu’économiques / qu’elle désirait refuser de remplir son devoir conjugal
en ne produisant pas d’enfants. »
— Magali Mougel, prologue de Suzy Storck